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Les différentes pratiques

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Il existe deux fédérations de tir à l’arc au niveau international : la WA (World Archery Federation) et l'IFAA (International Field Archery Association) qui ont des règles de compétitions différentes et n’autorisent pas les mêmes matériels lors des compétitions.

Ces règles sont en constante évolution.

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Disciplines de la World Archery Federation

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Dans toutes les pratiques de la WA et affiliées énumérées ci-dessous, le compétiteur doit tirer ses flèches dans un temps imparti. Lors des tirs en équipe (3 tireurs), le temps est chronométré alors que les tireurs se succèdent sur le pas de tir. De même, les distances et les tailles de blasons ne valent que pour certaines catégories d'archers : cadets, juniors, seniors, vétérans et super-vétérans. Le temps imparti pour tirer une volée de 6 flèches est de 4 minutes. Les catégories d’arcs autorisées varient selon la compétition.

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Tir en salle

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En compétition, le tir en salle se pratique à 18 mètres sur blasons (cible) de ø40 cm (ou ø60 cm à 25 m) ou sur « trispots » (trois spots alignés, équivalents aux zones centrales du blason de ø40 cm ou ø60 cm), en deux fois 10 volées de 3 flèches soit 60 flèches (sur les trispots, une flèche par spot).

En France, les 2 catégories Arcs nus (barebow) Hommes et Femmes ont été créées en 2006 et tirent sur cibles de ø40 cm à 18 m. Depuis 2007, les jeunes « poussins » peuvent concourir et doivent tirer sur blasons de 80 cm de diamètre. Les Benjamins et Minimes tirent sur des blasons ø60 cm à 18 m et ø80 cm à 25 m.

Il existe aussi une discipline appelée « FITA Salle » qui est l'ancienne formule du tir en salle où l'on tire aux distances (60 flèches à 18 m et 60 flèches à 25 m, ordre au choix de l'organisateur).

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Tir en extérieur

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Tir sur cible en plein air, sur terrain plus ou moins plat (par ex. un terrain de sport).

En arc classique, il s'agit de la discipline olympique, et se pratique à une distance de 70 m sur blason de 1,22 m.

La distance est réduite pour les catégories « jeunes » : 60 m pour les cadets, 40 m pour les minimes et 30 m pour les benjamins. Pour ces deux dernières catégories, le blason est réduit à 80 cm.

Depuis 2011, les arcs à poulies tirent à 50 m sur blason de 80 cm réduit au 5 (c'est-à-dire qu'il n'y a pas les zones de score de 1 à 4 points).

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Tir en campagne

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Discipline internationale, qui se pratique en terrain accidenté à découvert ou en sous-bois, sur un parcours de 24 cibles dont les distances sont :

12 connues et 12 inconnues (panachage au choix de l'organisateur) ; c'est ce qui est pratiqué au Championnat de France.
Les distances connues vont de 5 à 60 m, les distances inconnues de 10 à 55 m pour les classiques et arc à poulie.

Pour les arcs nus (sans viseur), les distances vont de 5 à 45 m en inconnues et de 5 à 50 m en connues.

L'archer tire une volée de trois flèches par cible, soit un total de 72 flèches.

Il dispose de 3 minutes pour tirer ses trois flèches (avant le 1er janvier 2008, il tirait en 4 minutes).

On trouve 4 types de blasons en tir campagne : les birdies qui sont des trispots de 20 cm de diamètre.

On en trouve quatre par cible, un par archer du peloton ; elles sont utilisées pour les très courtes distances.

Les « gazinières » de 40 cm de diamètre permettent de tirer à des distances courtes. On en trouve également quatre par cible.

Enfin, les « 60 » et « 80 » permettent de tirer à longue distance. Leurs nom indiquent le diamètre des blasons.

Il existe 3 catégories dans le règlement international :

Arc classique ;
Arc à poulie (compound) ;
Arc nu (bare-bow). L'arc n'a aucun accessoire (ni viseur, ni stabilisateur…).
Le « Longbow » n'est pas une catégorie reconnue par la WA (règlement international) ni par la FFTA (§ II-3A6 du règlement de décembre 2005).

En tir par équipe, une équipe est composée d'un archer de chacune des trois armes (règlement international).

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Tir Nature

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Le tir nature est un parcours de 42 ou 2x21 cibles placées à distances variables (5 à 40 m) qui se pratique en pleine nature. Les cibles sont des images animalières comportant une zone tuée et une zone blessée. Sur chaque cible l'archer doit évaluer la distance et tirer 2 flèches en 30 ou 45 secondes (en fonction du type d'arc ou de la catégorie d'âge), chaque flèche étant tirée d'un pas de tir différent. Un concours officiel se déroule sur 2 parcours de 21 cibles dans la journée. La discipline requiert les caractéristiques suivantes : déplacement et tir rapide, précision. En aucun cas cette discipline ne doit être comparée à la chasse où la distance de tir ne doit jamais excéder 20 mètres. Il arrive régulièrement que la position du tireur soit complexe pour avoir un bon angle de tir.

Les points sont comptés de la façon suivante :

1re flèche : zone tuée 20 points, zone blessée 15 points.
2e flèche : zone tuée 15 points, zone blessée 10 points.

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Tir 3D

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Le tir 3D est relativement récent. Il tient son nom du fait que l'archer ne tire pas sur une représentation en deux dimensions, mais sur la réplique d'un animal. L'idée étant de se rapprocher d'une situation de chasse. Il existe de nombreuses réglementations à travers le monde, où il faut trouver la fenêtre de tir optimale.

Pour le tir 3D de la World Archery Federation, les règles suivantes s'appliquent :

L'archer dispose de 1 min 30 s pour tirer deux flèches en qualification, une minute pour tirer une seule flèche en duel (World Archery 24.7).
l'utilisation de jumelles est autorisée jusqu'à un grossissement x8.5 ;
l'overdraw est interdit pour les arcs à poulies.

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Le ski-arc

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Le ski-arc est une discipline de parcours associant le tir à l'arc et le ski de fond. C'est l'équivalent du biathlon olympique associant tir à la carabine et ski de fond. La World Archery Federation reconnaît officiellement cette discipline en 1991.

Les athlètes doivent tirer sur des blasons à 18 mètres de 40 cm de diamètre en alternant la position debout et agenouillé.

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Tir Beursault

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Le tir Beursault est une forme ancienne de tir à l’arc pratiquée principalement en Picardie et Île-de-France.

Cette pratique sportive unique est répertoriée à l’Inventaire du patrimoine culturel immatériel en France

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La pratique du tir Beursault est très ancienne. Le maniement de l’arc lors d’entrainements spécifique devient en effet obligatoire dès le xiie siècle afin d’assurer la protection des villes. C’est le contexte de l’époque qui précise les règles du jeu. La distance de tir est de 50 m, distance optimale pour les tirs de combat. Le diamètre de la cible est calculé en fonction de la taille du bassin d’un homme. La hauteur de la cible était quant à elle de 80 centimètres, ce qui correspondait à la jointure de l’armure de l’ennemi. Aujourd’hui, c’est l’une des seules règles qui a changé puisque la hauteur est souvent de 1 m.

Avec l’apparition des armes à feu au xviie siècle, la pratique militaire du tir Beursault se perdit au profit d’une pratique de loisir. Dans ce cadre, des compagnies se créèrent, en catégorisant bien souvent ses membres par métier, classe sociale, religion…, ce qui explique la présence parfois de plusieurs compagnies dans une seule ville.

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Le tir Beursault se pratique dans un « Jeu d'arc » ou jardin d'arc dans une compagnie mais peut éventuellement être organisé sur un terrain plat dans les régions (nombreuses) qui ne disposent pas de Compagnies ou de "jeu d'arc". Celui-ci se compose de deux buttes (cibles) opposées et distantes de cinquante mètres. Ces buttes s'appellent butte d'attaque et butte maîtresse. La surface entre les deux buttes est une allée centrale dénommée « l'allée du Roy ». De part et d'autre de l'allée centrale se situent deux allées de dégagements aussi appelées « allées des chevaliers ». La sécurité est assurée par des panneaux de bois d'environ 4 m de hauts appelés « gardes » placés de part et d'autre et tout au long de l'allée du Roy. Les centres des blasons sont placés à un mètre du sol, ce qui correspondait à la faille dans l'armure des chevaliers.

Les tireurs sont regroupés par pelotons de 5 à 6 archers maximum. Au début du concours, chaque archer tire une flèche de la butte maîtresse vers la butte d'attaque. Ensuite il emprunte l'allée de dégagement pour rejoindre la butte d'attaque. Une fois tous les archers regroupés, ils comptabilisent leurs points.

Les archers comptent leurs points (1 flèche en cible = un « honneur » et le nombre de points correspondant en cible de 1 à 4). Le décompte terminé, ils se retournent et tirent une flèche de la butte d'attaque vers la butte maîtresse. Le jeu s'arrête après 20 « haltes » (tirs), soit 40 flèches. La première flèche se tire "couvert", c'est-à-dire avec un couvre chef sans oublier le salut traditionnel "Mesdames, messieurs les archers je vous salue". Si la condition n'est pas respectée, le tireur est "mis à l'amende", il doit mettre de l'argent, n'importe quelle somme, dans un tronc. Le censeur qui lui présente le tronc ne doit pas regarder ce que l'archer verse au tronc sous peine de voir l'archer lui reprendre ensuite le tronc et le lui présenter à son tour.

Cette discipline est surtout pratiquée dans le nord de la France, de l'est de la région parisienne et en Picardie.

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Tir à l’oiseau (tir à la perche verticale)

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Il faut viser différentes cibles, appelées oiseau (blocs en bois surmontés de plumes) placées sur un mât de 25 à 30 mètres de haut. Ce tir est aussi appelé tir au papegay (ou « papagei ») (papagei signifie perroquet en allemand, papegaai en néerlandais (flamand)). Dans d'autres parties de la France, notamment en Bretagne, le terme consacré est « Papegault ».

Ce jeu aussi dénommé, tir à l'arc à la perche verticale, est toujours pratiqué dans le nord de la France, en Belgique et aux Pays-Bas

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Un dérivatif du tir de l'oiseau est le tir du roy.

Les archers tirent toujours sur un oiseau factice en bois mesurant 1 pouce sur 2, soit environ 2,5 cm sur 5 cm, depuis une distance de 50 mètres.

Celui qui touche l'oiseau sera le roi de sa compagnie.

En plusieurs lieux, si un roi abat l'oiseau 3 ans de suite, il est nommé empereur à vie dans sa compagnie.

Pour les jeunes archers, le tir se fait à partir d'une distance de 30 mètres ; celui qui arrive à « tirer » l'oiseau est appelé roitelet.

Selon la tradition, le roi doit construire lui-même l'oiseau pour le concours de l'année suivante.

Ce jeu était favorisé par le Duc de Bretagne, le Roi de France et autres suzerains car en développant l'émulation entre archers (puis arquebusiers…) il permettait de maintenir partout la présence d'hommes habiles pouvant être utiles en cas de guerre.

Chaque année, le Roi du Papegault (ou Papegay…) bénéficiait de l'honneur et de la renommée mais aussi de privilèges fiscaux et notamment de la possibilité de vendre l'équivalent de plusieurs milliers de litres de vin hors taxes !

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Tir au drapeau

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D'une distance de 90 à 125 mètres, 165 mètres ou 205 mètres, on tire 3 flèches dans une cible ronde tracée au sol d’un diamètre de 10 mètres avec un deuxième cercle au milieu de 2 mètres de diamètre qui a un drapeau au centre.

Une variante est un tir a 165 m sur une cible de 10 m de diamètre au sol. Les points sont comptabilisés a 1 point de moins par mètre qui éloigne la flèche du drapeau central. Le maximum est de 5 points au drapeau.

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Tir positionné

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Le tir positionné consiste à tirer dans différentes positions (à genoux, à cloche pied, allongé sur une table). On peut aussi tirer les yeux bandés mais la sécurité doit être augmentée et exemplaire.

Dans les compagnies, on pratique ce tir pour les grandes fêtes (tir de Noël, de Pâques)

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source : wikipédia

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